L’Île Maurice fait fantasmer beaucoup d’entrepreneurs francophones : fiscalité douce, climat agréable, fuseau horaire compatible avec l’Europe, cadre de vie haut de gamme… Mais derrière l’image carte postale, il y a un vrai cadre juridique et fiscal, de plus en plus exigeant et parfaitement aligné sur les standards internationaux (OCDE, BEPS, listes blanches).
Si vous lisez cet article sur vanillestrategie.fr, c’est probablement que vous envisagez sérieusement une création d’entreprise à l’île Maurice, pour installer une activité, une holding ou réorganiser votre situation professionnelle et patrimoniale. L’objectif ici est de vous proposer un guide complet, humain, qui ne se contente pas de bullet points mais raconte vraiment le processus, les choix et les pièges.
- Pourquoi l’Île Maurice attire autant d’entrepreneurs en 2025 ?
Commençons par le fond : pourquoi tant d’investisseurs, de freelances haut de gamme et de dirigeants de PME regardent-ils vers Maurice plutôt que vers d’autres juridictions “exotiques” ?
D’abord, parce que le pays n’est pas un “paradis fiscal sauvage”, mais un centre financier international reconnu, politiquement stable, avec un cadre légal clair et une fiscalité attractive assumée et contrôlée.
Sur le plan fiscal, la base est simple :
- Les sociétés résidentes sont imposées à 15 % sur leurs bénéfices.
- Les entreprises qui exportent des biens (y compris l’achat-revente international sans passage physique à Maurice) peuvent bénéficier d’un taux réduit à 3 % sur la partie de bénéfice liée à ces exportations.
- Pour les sociétés globales (Global Business Companies, on y revient plus bas), certains revenus de source étrangère peuvent bénéficier d’une exonération de 80 %, ce qui ramène de fait la charge fiscale à 3 % sous conditions de substance.
Côté particuliers, le système est également lisible : un résident fiscal est imposé sur son revenu à des taux relativement modérés, longtemps restés à 15 %, avec désormais des tranches pouvant aller jusqu’à 20 % pour les plus hauts revenus, ce qui reste extrêmement compétitif au regard de nombreuses juridictions européennes.
Ajoutez à cela :
- L’absence de taxe sur la fortune,
- L’absence de taxation des plus-values dans la plupart des cas,
- Aucun prélèvement à la source sur les dividendes versés par une société mauricienne à un non-résident,
- Et un réseau d’environ 45 conventions de non-double imposition.
Vous comprenez que l’avantage fiscal île Maurice n’est pas un mythe marketing, mais un élément structurant de la stratégie du pays.
- Les grands types de sociétés à l’Île Maurice
Quand on parle de “création société offshore Maurice”, on mélange souvent des réalités différentes. En 2025, le droit mauricien distingue principalement trois grandes familles de sociétés commerciales, toutes créées sous le régime de la Companies Act 2001.
2.1 La société locale (Domestic Company)
La Domestic Company est la société mauricienne “classique”, destinée à exercer une activité principalement sur le marché mauricien : commerce, restauration, cabinet d’architecte, agence marketing, etc.
Elle est résidente fiscale à Maurice et imposée à 15 % sur ses bénéfices, avec, dans certains cas, possibilité de taux réduits sur les activités d’export de biens. Elle peut être soumise à la TVA (15 %) selon le chiffre d’affaires et la nature de l’activité.
C’est la structure naturelle si votre projet est très local : ouvrir des bureaux, recruter des Mauriciens, vendre des produits ou services sur l’île.
2.2 La Global Business Company (GBC) : l’“offshore” qui assume la transparence
La Global Business Company est la structure typique pour une activité internationale : consulting B2B, gestion de solutions SaaS, investissements cross-border, holdings, etc. Elle obtient une Global Business Licence auprès de la Financial Services Commission (FSC) et est fiscalement résidente à Maurice.
Son intérêt tient en deux points :
- Elle est soumise au taux standard de 15 %, mais peut bénéficier d’un Partial Exemption Regime, une exonération de 80 % sur certains revenus de source étrangère (dividendes, intérêts, certains services financiers, etc.), ce qui ramène l’imposition effective à 3 %.
- Elle a accès, sous conditions de substance, au réseau de conventions de non-double imposition de Maurice, ce qui permet de réduire la fiscalité globale sur les flux de dividendes, d’intérêts ou de redevances.
En contrepartie, la GBC doit démontrer une substance réelle à Maurice : administrateurs résidents, tenue de conseils sur place, dépenses locales significatives, lien bancaire local, etc.
Autrement dit, la GBC est l’anti-“société boîte aux lettres” : bien structurée, elle vous permet de bénéficier pleinement de l’avantage fiscal île Maurice dans un cadre conforme et défendable face à votre pays d’origine.
2.3 L’Authorised Company (AC) : la société non-résidente
L’Authorised Company est un cas à part. Elle est incorporée à Maurice mais considérée comme non-résidente fiscale dans l’île : sa gestion et son “mind & management” doivent être situés en dehors de Maurice, et elle ne bénéficie pas des conventions de non-double imposition mauriciennes.
Cette structure correspond davantage au schéma “offshore classique” et doit être maniée avec précaution, car elle soulève, dans la pratique, beaucoup plus de questions en matière de résidence fiscale, notamment du point de vue des pays où se trouvent les actionnaires ou les clients.
2.4 Autres structures utiles
Selon la nature de votre projet, on peut aussi rencontrer :
- des Protected Cell Companies (PCC), utilisées pour compartimenter des risques (fonds, assurance, etc.) ;
- des Variable Capital Companies (VCC), très en vogue pour les fonds d’investissement ;
- des trusts et fondations, pour des besoins patrimoniaux. Mais dans 80 % des cas, le choix pour un entrepreneur qui lance “son business” se fait entre Domestic Company et GBC.
- Comment choisir la bonne structure pour votre projet ?
Plutôt que de partir directement sur une “offshore”, il est utile de vous poser quelques questions très concrètes.
Où sont vos clients ?
Si vos clients sont principalement à Maurice, une Domestic Company s’impose. Si vos clients sont principalement en Europe, en Afrique ou en Asie, une GBC devient souvent plus pertinente, surtout si vous facturez en devises et que vous jouez la carte de la planification fiscale internationale.
Avez-vous besoin des conventions de non-double imposition mauriciennes ?
Si oui (par exemple pour remonter des dividendes avec une retenue réduite, ou optimiser l’imposition de royalties), la GBC est généralement l’outil adapté, à condition d’avoir une substance crédible sur place.
Souhaitez-vous vous installer et devenir résident fiscal île Maurice ?
Si votre projet est de vivre sur l’île, d’y scolariser vos enfants et d’y ancrer vos dépenses, la cohérence globale sera beaucoup plus forte : une entreprise qui a un vrai bureau, un dirigeant présent, des frais locaux, des décisions prises à Maurice, ce sont autant de points qui renforcent la solidité de votre structure.
C’est exactement cette cohérence business / fiscalité / vie personnelle que Vanille Stratégie peut vous aider à construire, en amont de votre création entreprise île Maurice.
- Le processus de création d’entreprise à l’Île Maurice
Entrons maintenant dans le concret : comment se déroule, étape par étape, la création d’une société sur l’île ?
4.1 Clarifier votre projet (bien avant les formulaires)
Avant de parler formulaires, l’étape la plus stratégique consiste à clarifier :
- ce que vous allez vendre,
- à qui,
- depuis où,
- et par quel canal.
Un consultant IT qui vend ses services à des clients européens n’aura pas la même structuration qu’un e-commerçant mauricien ou qu’un investisseur qui lance un micro-fonds de private equity africain. La fiscalité internationale se construit sur ces flux concrets : factures, dividendes, intérêts, redevances.
4.2 Choisir la forme juridique
Techniquement, la plupart des entrepreneurs créent une “Company limited by shares”, l’équivalent d’une société à responsabilité limitée par actions, flexible et adaptée à la majorité des activités.
C’est à ce moment également qu’on décide si l’on part :
- sur une Domestic Company,
- ou sur une GBC (voire une AC) si le projet est international.
4.3 Réserver le nom de la société
Le nom de votre future société doit être vérifié et réservé auprès du Registrar of Companies (RoC). Le principe est simple : le nom ne doit pas être déjà pris, ni trompeur, ni trop proche de celui d’une autre entité, et certains termes (banque, assurance, etc.) sont réglementés.
Cette étape est généralement prise en charge par votre cabinet d’accompagnement ou votre Management Company.
4.4 Rédiger la “constitution” (statuts)
Maurice permet de fonctionner sans statuts spécifiques, en se reposant sur les dispositions de la Companies Act. Mais en pratique, pour toute société internationale, on rédige une constitution sur mesure qui va préciser, entre autres :
- la répartition des droits de vote,
- les règles d’entrée et de sortie d’associés,
- les droits préférentiels éventuels,
- le rôle des administrateurs.
C’est un moment clé si vous êtes plusieurs associés ou si vous anticipez une levée de fonds future.
4.5 Préparer le dossier de création
Le dossier remis au Registrar (et, pour une GBC, à la FSC) comprend notamment :
- les formulaires de constitution,
- les consentements des administrateurs et des actionnaires,
- les pièces d’identité et justificatifs de domicile,
- la déclaration des bénéficiaires effectifs (UBO),
- un business plan raisonnablement détaillé, surtout pour les GBC qui seront examinées par la FSC. Ce business plan n’a pas besoin d’être un roman, mais il doit montrer que votre activité est réelle, structurée, et compatible avec le cadre mauricien (pas de secteurs interdits, pas de modèles trop “agressifs” au regard des normes internationales).
4.6 Délai de création
Une fois le dossier complet :
- une société domestique peut être créée en quelques jours ouvrables ;
- une GBC prendra un peu plus de temps (une à deux semaines typiquement), le temps pour la FSC de faire ses vérifications de conformité.
Le vrai facteur temps, en pratique, n’est pas tant le Registrar que la préparation des pièces (KYC des actionnaires, justificatifs bancaires, etc.) et, surtout, l’ouverture du compte bancaire.
4.7 Ouverture de compte bancaire
L’ouverture d’un compte bancaire mauricien pour votre société n’a plus rien d’automatique. Les banques appliquent des procédures KYC poussées : origine des fonds, parcours professionnel, logique économique du projet, présence locale, etc.
Pour une GBC, il est de plus en plus attendu que le compte principal soit à Maurice, ce qui devient un élément de la substance économique de la société.
- Domiciliation et obligations locales
Le mot domiciliation revient souvent quand on parle de création d’entreprise sur l’île. Il recouvre plusieurs réalités.
5.1 Le siège social
Toute société doit avoir un registered office à Maurice. Ce n’est pas une simple adresse symbolique : c’est là que sont conservés les registres statutaires et que sont envoyées les notifications officielles.
Dans la pratique, beaucoup d’entrepreneurs choisissent une domiciliation via un cabinet: l’adresse légale, la réception du courrier, la tenue des registres et, parfois, la mise à disposition de bureaux ou de salles de réunion.
5.2 Les administrateurs et la substance
Pour une Domestic Company très locale, vous pouvez être vous-même administrateur, éventuellement aux côtés d’un ou deux administrateurs mauriciens.
Pour une GBC, en revanche, les autorités attendent des administrateurs résidents et des décisions clés prises à Maurice (réunions de conseil, signature des contrats importants, etc.). C’est un point important pour que l’administration fiscale mauricienne puisse défendre, le cas échéant, le fait que la société est bien résidente à Maurice, y compris face aux autorités d’autres pays.
5.3 Comptabilité, audit, conformité
Quelle que soit la structure retenue, vous devrez :
- tenir une comptabilité conforme aux normes locales,
- déposer des déclarations fiscales annuelles auprès de la Mauritius Revenue Authority (MRA),
- et, pour la plupart des sociétés globales, faire auditer vos comptes.
L’idée est simple : plus vous assumez une présence réelle (bureaux, équipe, dépenses, direction sur place), plus votre structure est solide du point de vue juridique et fiscal, et moins vous aurez à “justifier” son existence vis-à-vis de votre pays d’origine.
- Avantage fiscal île Maurice : ce que cela veut dire en vrai
Le terme avantage fiscal île Maurice est parfois utilisé de manière caricaturale. Dans les faits, l’attractivité fiscale de Maurice repose sur un ensemble de règles claires, transparentes, publiées, et non sur des “rulings secrets”.
6.1 Côté sociétés
Nous l’avons vu, la base est un taux de 15 % sur le bénéfice net, avec :
- un taux à 3 % pour l’exportation de biens ;
- un régime de partial exemption qui peut également ramener le taux effectif à 3 % sur certains revenus de source étrangère (dividendes, intérêts, certains services financiers) pour les GBC qui remplissent leurs obligations de substance.
Il n’y a pas de taxe sur la fortune, pas d’impôt spécifique sur les plus-values mobilières dans le cadre normal des affaires et, surtout, pas de retenue à la source sur les dividendes versés à des non-résidents.
6.2 Côté particuliers
Pour les individus, Maurice applique une fiscalité fondée sur la résidence fiscale :
- un résident mauricien est imposé sur son revenu mondial, mais, en pratique, le système fonctionne largement sur une base de “remittance” : les revenus étrangers ne sont imposables que lorsqu’ils sont rapatriés à Maurice (avec des subtilités et des évolutions qu’il convient de suivre de près avec un fiscaliste).
- un non-résident n’est imposé que sur ses revenus de source mauricienne.
Les barèmes, longtemps plats à 15 %, ont évolué vers des tranches mais restent largement inférieurs à ceux de nombreux pays européens.
Là encore, ce n’est pas la promesse “0 impôt”, mais un environnement fiscal lisible, modéré, qui récompense ceux qui structurent proprement leur installation.
- Devenir résident fiscal île Maurice : conditions et stratégies
Beaucoup d’entrepreneurs ne se contentent pas de créer une société. L’objectif est aussi de devenir résident fiscal île Maurice, pour aligner leur vie personnelle et professionnelle.
7.1 Les critères de résidence fiscale
Pour simplifier, vous êtes considéré comme résident fiscal mauricien si vous remplissez l’un des critères suivants : vous êtes présent à Maurice au moins 183 jours pendant l’année fiscale (du 1er juillet au 30 juin) ;
- ou vous êtes présent au moins 270 jours au total sur l’année fiscale en cours et les deux précédentes ;
- ou vous avez votre domicile à Maurice, sauf si votre lieu de résidence permanent est à l’étranger.
En pratique, pour un non-citoyen qui s’installe sur l’île, ce sont surtout les deux premiers critères (183 jours ou 270 jours sur trois ans) qui sont utilisés.
7.2 Résidence fiscale et permis de séjour
Pour que ces jours comptent vraiment, il faut bien sûr être présent de manière légale, c’est-à-dire avec un Occupational Permit, un Resident Permit ou un permis de long séjour approprié (investisseur, professionnel, retraité, etc.).
En 2025, plusieurs portes existent, par exemple :
- le permis investisseur, accessible à partir d’un certain niveau d’investissement dans une entreprise mauricienne (seuils autour de 300 000–375 000 USD selon les régimes et les mises à jour budgétaires récentes) ;
- le permis par acquisition immobilière dans un projet approuvé (minimum 375 000 USD), qui donne droit à une résidence de longue durée tant que le bien est détenu ;
- les permis professionnels ou “self-employed” pour ceux qui viennent travailler ou exercer une activité indépendante sur place.
Là aussi, les conditions précises peuvent évoluer d’un budget à l’autre : il est donc crucial de vérifier les seuils et les listes de secteurs éligibles au moment où vous préparez votre projet.
7.3 Changer de résidence fiscale proprement
Devenir résident fiscal mauricien, ce n’est pas seulement acquérir un permis de séjour et compter les jours sur son passeport. C’est aussi :
- s’interroger sur sa situation dans le pays de départ : exit tax éventuelle, changement de résidence selon les conventions fiscales, etc. ;
- organiser les flux de revenus (dividendes, salaires, intérêts, loyers) pour qu’ils soient compatibles avec la logique mauricienne et celle de votre ancien pays ;
- demander, le moment venu, un Tax Residence Certificate mauricien pour pouvoir produire une preuve officielle de votre nouvelle résidence aux autorités étrangères.
C’est à cette interface que l’accompagnement par des professionnels de la fiscalité internationale prend tout son sens.
- Erreurs fréquentes et bonnes pratiques en 2025
Pour terminer ce guide, il est utile de parcourir quelques erreurs fréquentes constatées chez les entrepreneurs qui se lancent seuls dans la création entreprise île Maurice.
La première erreur, c’est de sous-estimer la substance. Croire qu’une simple “coquille offshore” suffit aujourd’hui à optimiser sa fiscalité, c’est prendre le risque d’un redressement dans son pays d’origine, avec remise en cause de la résidence fiscale de la société, voire de la personne physique.
La seconde, c’est de ne pas synchroniser société et vie personnelle. Monter une GBC avec un minimum de substance tout en continuant de vivre et de travailler à 100 % en Europe, sans jours à Maurice ni vrai rôle opérationnel local, est rarement défendable sur la durée.
La troisième, c’est de multiplier les structures sans logique : une société mauricienne, une autre dans un autre pays, un compte bancaire ailleurs, sans cohérence patrimoniale globale. Les administrations fiscales ont de plus en plus de visibilité et d’outils d’échange d’informations (CRS, etc.) ; la “complexité artificielle” n’est plus une protection.
À l’inverse, les projets qui fonctionnent bien sont ceux qui :
- assument une présence réelle à Maurice (résidence, dépenses, décisions) ;
- choisissent une structure (Domestic Company ou GBC) alignée sur la réalité de l’activité ;
- gèrent proprement la comptabilité, les déclarations fiscales, les contrats, les conventions intra-groupe ;
- et sont pensés dès le départ comme un ensemble: société, patrimoine privé, pays de départ, éventuelles conventions fiscales.
- Et maintenant, comment avancer concrètement ?
Si l’on résume, la création société offshore à Maurice en 2025 n’a plus grand-chose à voir avec la petite société “exotique” de l’imaginaire collectif. C’est un projet de structuration sérieux, qui combine:
- un environnement fiscal compétitif,
- un cadre juridique stable,
- une exigence réelle de substance et de transparence,
- et un projet de vie pour ceux qui souhaitent vraiment devenir résident fiscal île Maurice.
La suite logique pour vous:
- Mettre noir sur blanc votre projet (activité, marchés, flux financiers).
- Valider, avec un conseil spécialisé, la structure adaptée (Domestic, GBC, éventuelle AC).
- Lancer les démarches de domiciliation, de création de société et, si nécessaire, de permis de séjour.
- Mettre en place une comptabilité, une gouvernance et une organisation de vos flux cohérentes avec votre nouvelle vie mauricienne.
Et c’est précisément ce type de projet que Vanille Stratégie peut vous aider à transformer d’idée… en réalité mauricienne.